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• Thomas Parisot •

Notre curation pour Sud Web 2016 

Chaque année est une nouvelle itération dans l’élaboration du programme de Sud Web.

Chaque année le programme se nourrit des apprentissages des éditions précédentes mais aussi de nos conversations et réflexions personnelles.

Le programme des conférences du vendredi était composé des formats suivants :

  • présentations de 20 minutes — choisies par la Thym Sud Web (on vous en parle plus bas) ;
  • présentations de 5 minutes — sélectionnées suite à l’appel à orateurs.

Et chose nouvelle cette année, nous avons demandé à une personne extérieure d’animer la journée de conférences avec nous.

Notre MC : Pauline Calmé

Pauline

Pauline

Pauline est comédienne, improvisatrice et musicienne.

Quel rapport avec Sud Web ? Pauline était ingénieur informatique et a entamé une reconversion dans le milieu des arts vivants en mai 2014. S’il y avait une personne pour illustrer la quête de sens qui nous anime, c’était bien elle.

Pauline a co-construit le programme avec nous, pour en faire une pièce de théâtre amusante, inspirante et pleine d’énergie !

Choix des oratrices et orateurs

Pauline, Thomas et des Legos

Pauline, Thomas et des Legos

Chris Lowis

Nous avions initialement pris contact avec Jan Monschke pour partager son projet de collaboration musicale en ligne. Il nous a proposé de présenter en duo avec Chris Lowis.

Finalement Jan a dû annuler sa participation à Sud Web et Chris a pris le parti de faire un parallèle entre certains instruments musicaux et l’instrument musical qu’est le navigateur web — notamment avec Web Audio et Web MIDI.

Stefanie Posavec

Nous avons rencontré Stefanie lors du meetup Creative Data Club à Londres.

Son projet Dear Data nous semblait parfaitement être dans la continuité des datavisualisations sensible à l’aquarelle d’Agnès Stienne et le parallèle entre les cartes postales et l’email marketing de Béatrice Lajous à Sud Web 2015.

Mylène L’Orguilloux

Mylène est une amie de l’excellent David Bruant. C’est par son biais que nous l’avons rencontrée.

Elle nous a parlé du concept de Zero Waste et pourquoi l’actuel procédé industriel génère 15% de déchets a minima. Parce que les stylistes et les industriels fonctionnent en silo, sans remise en question du procédé. Il ne nous a pas fallu longtemps pour faire le lien avec les silos entre commerciaux et développeurs, entre webdesigners et développeurs etc. Nous voulions souligner que ce qui est parfois pointé comme un problème dans le monde du web s’applique en général à toutes autres industries et communautés fonctionnant de manière isolée et hyper-spécialisée.

On lui a également demandé si elle n’avait pas une idée de goodies cool à réaliser. Mylène est alors revenue vers nous avec un super prototype de cable organizer. Sans déchet de découpe. Découpé en FabLab. Assemblé par les participants. Non seulement ça embrassait notre éthique mais en plus on s’inscrivait dans la continuité des mises en application manuelles d’Eva-Lotta en 2014 et de Lucile en 2015.

Gaëlle Periat

Nous cherchions à illustrer la thématique du traitement des données ou du machine learning. Et c’est en farfouillant sur Twitter que nous avons découvert la chevelure colorée de Gaëlle.

Plutôt que de s’abriter derrière des termes marketing comme Big Data, Gaëlle souhaitait insister sur le fait de raconter une histoire avec les données. Et pour nous montrer qu’il existe des outils pas seulement destinés aux data nerds, elle a choisi d’illustrer avec humour la sempiternelle rivalité entre pain au chocolat et chocolatine ?. Du concret, de l’utile, de l’humour, tout ce qu’on aime à Sud Web.

Roxane Debruyker

Nous avons rencontré Roxane dans l’espace de coworking le Node à Bordeaux alors qu’elle était en stage chez Ants.

Nous avons aimé sa capacité de questionnement et on s’est dit « tiens, et si on apprenait d’une étudiante ? ».

Jeunes et/ou expérimentés, nous pouvons perdre de vue ces questions qui forgent notre identité — et qui nous sautent à nouveau à la figure lors d’une jolie crise de la trentaine ou au contraire, si l’on s’endort dessus.

C’est aussi l’occasion de voir si c’était vraiment mieux avant, ou s’il s’agit d’une illusion aussi traitre que l’herbe plus verte du voisin.

Rachel Saada

La lecture de l’article du Monde Diplomatique Le code du travail, garant de l’emploi a été le déclencheur de la présence de Rachel à Sud Web.

Percutant et instructif, l’article a surtout révélé que le droit et le travail étaient deux sujets dont nous n’avions que peu parlé, principalement par ignorance.

Rachel a été très enthousiaste à l’idée de pouvoir partager son savoir et sa passion avec une communauté comme la notre.

Matthew Caruana Galizia

C’est lors de la conférence GraphConnect que nous avons rencontré Mar Cabra et avons été inspiré par le travail effectué sur la divulgation des informations liées à l’affaire Panama Papers.

Comment déballer 2,5To de données alors qu’on est une équipe de 3 développeurs avec peu de moyens ? On réutilise du logiciel libre et surtout, on évite de réinventer la roue.

La scène de Sud Web 2016

La scène de Sud Web 2016

Raconter une histoire en se posant des questions

Si le résultat final ressemble à une histoire cohérente, avec un début et une fin mais aussi un fil rouge, c’est parce que l’on y prête une attention toute délicate.

Nous partons d’un constat, d’envies et de réflexions nourries par les précédentes éditions de Sud Web mais également de tendances de fond (travail malmené, santé, reconversion professionnelle, etc.). Cela nous mène sur le chemin de certaines personnes qui nous inspirent, à qui l’on demande ce qu’ils ou elles souhaiteraient partager avec nous, sur scène, comme retour d’expérience.

Nous réunissons leur histoire individuelle en tenant compte de notre capacité d’attention, des temps de pause et d’autres éléments logistiques pour finalement établir ce que vous connaissez sous le nom de programme ou déroulé de la journée.

Un ensemble de fragments qui se répondent et font sens complété par une sélection de conférences courtes, qui cette année se sont parfaitement inscrites dans notre fil rouge.

Si vous avez ri ou pleuré cette année, sachez donc que ce n’est pas le fruit du hasard, nous avions été touchés par ces histoires diverses auparavant et le spectacle vivant nous paraissait le vecteur de transmission le plus à même de leur rendre hommage.

Un grand merci à tous les orateurs pour avoir joué le jeu avec Pauline, de s’être investis dans les répétitions et d’avoir fait de cette première journée de conférences une réussite. À l’année prochaine !